s. m. Qui lit un Livre, un escrit. Il faut qu'il y ait de sots Auteurs pour les sots lecteurs. Tout Livre porte son advis, sa Préface au Lecteur, Amy Lecteur, Lecteur benevole, se disoit autrefois.

LECTEUR, signifie aussi, Celui qui soûlage un autre, & qui lit pour luy. Ce vieillard à la veuë basse. Il a besoin d'un Lecteur qui lise pour luy. La charge de Lecteur du Roy est maintenant en grande consideration.

LECTEUR, est aussi un tiltre que prennent les Professeurs Royaux, les Docteurs qui enseignent publiquement dans les chaises les sciences, & les beaux arts, les Langues. Lecteur en Theologie, en Droit Canon, en Eloquence, en Hebreu.

LECTEUR, est aussi une qualité dans l'Eglise, que donne l'un des quatre Ordres mineurs, qui sont le Portier, le Lecteur, l'Exorciste, & l'Acolythe. Le Lecteur avoit aussi le soin & la garde des Livres Sacrez. Du temps de St. Cyprien cette charge ne se donnoit qu'à des gens âgez, & qui s'estoient rendus recommandables par leur vertu & par leur doctrine. Depuis on y a admis des jeunes gens, même au dessous de la puberté.

On dit proverbialement, quand un superieur fait une remonstrance en mots couverts, que c'est un advis au Lecteur, un advertissement dont il faut profiter.