Façon de parler adverbiale. Il est Seigneur en partie d'une telle Parroisse. Cet ouvrage est fait en partie, & il n'est pas encore achevé. Il n'a été payé qu'en partie, on luy doit encore du reste. Il n'est heritier qu'en partie, pour une certaine portion hereditaire.

PARTIE, se dit proverbialement en ces phrases. Le tout est plus grand que sa partie. On dit que qui n'entend qu'une partie, n'entend rien. On dit qu'un homme aura à faire à forte partie, quand il doit trouver beaucoup de resistance à faire reüssir quelque entreprise, soit par la resistance de la matiere, soit par les obstacles que luy feront ses competiteurs. On appelle parties d'Apothicaires, les memoires des Ouvriers, des Maistres d'Hôtel, dont les articles sont excessifs, & mis à plus haut prix que les choses ne valent. On dit, Qui quitte la partie la perd, non seulement quand on quitte le jeu, mais aussi quand on se retire de la Cour, d'un employ, d'un service avantageux. On dit aussi, Faire un coup de partie, quand on a fait quelque chose en une affaire qui donne bien de l'avantage, & l'assûrance d'y reüssir. On dit aussi, que la partie n'est pas égale, quand un homme se bat, ou dispute contre un autre plus fort de corps, ou plus sçavant que luy. On dit aussi, qu'un homme pelotte en attendant partie, pour dire, qu'il fait quelque chose de peu de consequence en attendant mieux. On dit aussi, C'est une partie faite à la main, pour dire, qu'elle a été concertée, faite exprés pour nuire à quelqu'un. On dit aussi, que ce n'est pas assez de bien joüer, il faut bien faire ses parties, pour dire, Ce n'est pas assez de bien sçavoir ses affaires, il n'en faut entreprendre que de bonnes. On dit aussi, qu'il ne faut jamais remettre la partie au lendemain, pour dire, Il ne faut point differer ce qu'on peut faire sur l'heure.