s. m. Bail de bestiaux qui se fait, lors qu'un Maistre donne à un Fermier un nombre de boeufs, ou de brebis, à condition de les nourrir, & d'en rendre pareil nombre à la fin du bail, & d'en partager le croist & le profit. C'est un grand trafic qui se fait dans les Provinces, que celuy des bestiaux à chepteil. Ce mot vient de capitale & de capitau, qui se trouve dans les Coustumes, à cause que le chepteil est composé de plusieurs chefs de bestes qui forment un capital ; & il y a apparence que le mot de capital, qui signifie le fonds d'une rente, est venu d'une même source : car de même que ce capital ou chepteil produit un croist de bestiaux qui en fait le profit ; de même le fonds d'une rente produit des interests. Ragueau pretend que ce mot vient de l'achat & prix du bestail pour lequel il est mis en bail, & non pas de capital, comme a pretendu Du Moulin ; & il suppose qu'on doit dire chaptal. Du Cange pretend que ce mot vient de catallum, qu'on a dit pour capitale, d'où on a fait chaptel, chatel, & catel, d'où est venu aussi le mot de cateux, qui se dit des biens en partie meubles, & en partie immeubles. Mais je croy avec plus d'apparence, qu'il vient de chatal, vieux mot Celtique ou Bas-Breton qui signifie un troupeau de bestes.