v. n. & relatif, qui se dit d'un inferieur à l'égard d'un superieur. La conservation de tous les êtres depend de la Providence. Il y a une subordination entre les hommes qui les fait dependre les uns des autres. Un arriere-fief depend d'un fief dominant. Ce Prieuré depend d'une telle Abbaye, en est un membre, est conferé par l'Abbé.

DEPENDRE, se dit figurément en choses spirituelles & morales. D'un moment depend l'éternité. Il depend de nous de faire le bien & le mal à cause de nôtre francarbitre.

DEPENDRE, se dit aussi des choses connexes, & qui ont une suite necessaire l'une de l'autre. Les effets dependent de leurs causes. Ces deux procés dependent tellement l'un de l'autre, que si j'en gagne un, l'autre est infaillible. La consequence d'un syllogisme depend des premisses.

DEPENDRE, signifie aussi, Despenser. Les coeurs genereux aiment à dependre. En ce sens il vieillit, & on dit plus ordinairement despenser.

On dit proverbialement, Qui bien gagne, & bien depend, n'a que faire de bourse pour serrer son argent. On dit qu'un homme ne depend pas d'un coup de cloche, pour dire, qu'il n'est pas obligé de se rendre aux heures. On dit aussi, C'est un homme qui est à luy à vendre & à dependre, pour dire, qui luy est absolument devoüé.