s. f. Poisson de mer qui a des écailles de diverses couleurs, & une queuë longue & large. En Latin aurata.

Il y a un autre grand poisson nommé dorade, qui est commun vers les Antilles, qu'on appelle autrement brame de mer. Sa teste paroist d'un verd doré, & le reste de son corps est jaune comme l'or, & azuré comme le ciel serain. Elle suit les navires, & nage avec telle vistesse, qu'on ne la peut gueres atteindre avec la gaffe ou fouïne, avec laquelle les Matelots attrapent de gros poissons. Le devant de sa teste est en pointe, le dos herissé d'espines qui s'estendent jusqu'à la queuë, qui est fourchuë. Elle a deux nageoires au deffaut de la teste, & autant sous le ventre, les écailles petites, & tout le corps d'une figure plus large que grosse. Il s'en trouve qui ont cinq pieds de long. Sa chair est aussi agreable que celle de la truite & du saumon, quoy qu'elle soit un peu seche. On en prend avec un hameçon, où on met un morceau de linge blanc pour tout appast.

DORADE, chez les Astronomes, est une Constellation nouvellement descouverte du costé du Pole Antartique, qui ne paroist point sur nostre Horison, qui est composée de sept estoiles peu considerables.