s. m. Herbe potagere. Matthiole dit que nôtre persil de jardin est le vray apium des Anciens, qu'ils appelloient apium sativum, ou alipium hortense. Chrysippus & Dionysius disoient qu'il n'en falloit pas manger, parce qu'on le servoit autrefois aux festins des funerailles. Pline dit qu'il y a un persil masle qui n'est pas si dangereux que la femelle. Le persil des Apothicaires est l'eleoselinum de Dioscoride, qui est le persil d'eau ou de marais, qu'on appelle aussi apium palustre ou palud apium, qui, selon Theophraste, a ses feuilles plus grandes, plus clair-semées que le persil ordinaire, & qui ne sont aucunement veluës. Il luy ressemble au reste en odeur, en saveur & en figure. Le persil de Macedoine a les feuilles semblables au persil commun ou à celuy de marais, & toutefois plus petites. Sa tige est grosse, branchuë, & a beaucoup de concavités. Ses fleurs sont blanches, & sa graine presque semblable à celuy de jardin. Le persil de montagne, qu'on appelle oreoselinum ou apium montanum, selon Pline & Theophraste, a les feuilles de ciguë fort chiquetées, & une racine mince & gresle avec des testes de pavot. On l'appelle icy persil d'asne. Il y en a une autre espece qu'on appelle hypposelinum, ou levisticum, ou olus atrum, ou smirnium, en François ache large, ou lenesche, ou maceron, qui sont toutes especes de persil un peu differentes, sur lesquelles les Medecins Botaniques font plusieurs contestations. Il y a aussi une espece de persil sauvage, qu'on appelle en Latin caucalis, qui a une tige haute d'un palme, & un peu veluë, dont les feuilles sont chiquetées comme celles du fenouil, qui porte à sa cime un bouquet de fleurs blanches & odorantes presque semblables à celles du daucus autrement carotte sauvage. Il est bon à manger cuit & crud. Si on frotte un verre aprés avoir manié du persil, il se casse infailliblement. Ce mot vient du Latin petroselinum.
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