v. act. Faire sauter quelqu'un en l'air dans une couverture. Sancho Pança valet de Dom Quichotte fut violemment berné dans la taverne. Suetone rapporte que c'estoit un des plaisirs de l'Empereur Othon de se faire berner. Menage & Borel pretendent que ce mot vient de berne, qui est, comme dit Cujas, un ancien mot François qui signifie un certain habillement que les Latins ont appellé sagum, avec lequel on bernoit ; & Nicod dit qu'il vient de Hibernia, où il pretend qu'on porte encore de semblables vestements faits d'un drap grossier & velu, qu'on appelle bernée. Covarruvias appelle aussi bernia, un manteau fort large fait d'un gros drap.

BERNER, se dit aussi figurément pour Balotter, railler quelqu'un, le faire servir de joüet à une compagnie. Cet homme est un ridicule qui se fait berner par tout où il se rencontre. Originairement ce mot ne signifioit autre chose que vanner, ou jetter en haut avec le van.