s. m. Trompette de Chasseur, instrument de cuivre tourné en demy-cercle, dans lequel on souffle pour faire un grand bruit qui anime & qui rappelle les chiens & les Chasseurs, On dit, Donner du cor, sonner du cor. On faisoit autrefois des cors d'yvoire. Ce mot vient de cornu. Nicod.

Les Chasseurs ont un petit cor qu'on appelle le huchet, qui est un tuyau de cuivre recourbé sans aucun retour, estroit par l'embouchure, & large par l'autre bout. Il y a aussi des cors qui ont un retour au milieu comme un anneau, qu'on appelle trompes, & des cors tortillez qui ont jusqu'à huit ou neuf retours, qui ne sont plus gueres en usage. Le grand cor est de même figure que le huchet, mais bien de plus grand volume. On peut donner au cor toute l'étenduë de la trompette. L'endroit par où on embouche le cor se nomme bocal, qu'on fait d'argent, de cuivre, de corne ou de bois. L'autre extremité qui est fort large, s'appelle le pavillon.

Il y a aussi de petits cors de même figure, dont se servent les Postillons, qu'ils portent pendus à leur cou. Les Vachers & les Bergers ont aussi des cors qu'ils font de cornes de belier ou de boeuf, dont ils couppent le petit bout pour faire le trou de l'embouchure, où ils adjoustent un petit baston de sureau percé & creusé, qui sert de portevent & de bocal. Les Hebreux usoient de ces cors faits de cornes de belier pour annoncer le Jubilé, dont le nom jobel signifie un belier.

On dit proverbialement, qu'on a cherché quelqu'un à cor & à cry, pour dire, qu'on a fait toute la diligence possible pour le chercher.

On le dit aussi de la poursuite d'une affaire qu'on fait hautement & avec éclat.

COR, en termes de Chasse, se dit des pointes ou chevilleures sortans du marrein de la teste des cerfs sur chaque branche au dessus du surandouiller. Un cerf dix cors.