s. f. Oiseau bon à manger, qui se nourrit prés des moulins, des estangs, des marais, qui marche en trouppe, & en inclinant le corps deçà & delà. Ce mot, selon Menage, vient de ana ou anas, dont les Italiens ont fait aussi anitra, & les François canard & canarder.

On dit proverbialement, Il n'y a que le bec à orler, & c'est une cane, à ceux qui trouvent de la facilité à faire toutes choses, quoy qu'elles soient difficiles, & longues à faire. On dit aussi, qu'un homme fait la cane, pour dire, qu'il recule par lascheté dans les entreprises perilleuses, ou qu'il manque à ce qu'il s'étoit vanté de faire, à cause que les canes sont si timides, qu'elles baissent la teste en passant par une porte, quelque haute qu'elle soit. On dit aussi, Quand les canes vont aux champs, les premieres vont devant, à ceux qui demandent trop souvent, quand sera-ce ?