s. m. La marche, la piece de bois ou de pierre qu'on met au bas de la porte. Paris étoit autrefois si dangereux, qu'on n'osoit sortir le seuil, le pas de sa porte, sans crainte d'être volé. C'est un crime capital & irremissible en Tartarie, de marcher sur le seuil de la porte en entrant en quelque lieu : tesmoin Rubruquis en son Voyage de Tartarie. Tavernier dit aussi, qu'on punit tres-severement en Perse ceux qui marchent sur le seuil des Mosquées, ou des Palais du Roy. Ce mot vient de solum. Menage. D'autres le derivent de salio ; d'autres de l'Alleman schwel, qui signifie la même chose.

SEUIL, se dit aussi des pieces de bois qui servent à fermer les bateaux, tant à l'avant, qu'à l'arriere. On appelle aussi sur les rivieres un seuil d'ancre, la piece de bois qui est attachée au dessous de l'anneau, & qu'on appelle jas ou joüet, ou essieu sur la mer.

SEUIL, se dit aussi de l'endroit où tombe le bout d'un pont-levis, quand on le baisse. Quelques-uns l'apellent chevet.