subst. fem. Terme de Chirurgie. Retranchement d'un membre qui se fait avec le fer. On ne peut guerir cette playe, si on ne fait l'amputation du bras. En Justice on punit comme une espece de meurtre, les playes faites par amputation de membres. Ce mot vient du Latin amputare, coupper. On dit en Latin, amputare caput, putare vites.
subst. fem. Terme de Chirurgie, qui se dit de ce qui sert avec les bandages à lier & penser les fractures des os. Les astelles sont faites de papiers collés ensemble, ou de bois mince & delié, ou de cuir de semelles de souliers, ou décorce d'arbre, ou de lames de fer blanc, ou de plomb, ou d'autre matiere semblable, dure & flexible, & sur tout de l'écorce de ferule. On les applique sur les os fracturés ou luxés pour les tenir fermes & en estat depuis qu'ils sont remis jusqu'à ce qu'ils soient tout à fait consolidés. Ce mot vient de hasta, parce qu'on appelloit ainsi autrefois les morceaux de lances ou de piques brisées. Il y a apparence qu'on en a derivé aussi les mots d'attelles, atteloires, attelage & atteler, parce qu'on se sert de petites astelles ou chevilles pour attacher les chevaux à la charruë.
s. m. Terme de Chirurgie. C'est un remede bruslant, dont on se sert pour guerir quelque ulcere, ou la carie des os, ou pour detourner & faire sortir les mauvaises humeurs. Le cautere actuel est un bouton de feu, ou fer rougi qu'on applique sur la partie, comme aux fistules lacrimales, & aux chevaux sur les boutons de farcin. Les cauteres actuels sont aussi des fers recourbez, dont l'extremité est faite en plusieurs sortes de figures, dont on se sert selon le besoin ; car il y en a de cultelaires, de punctuels, d'olivaires, c'est à dire, de figure d'olives, &c. Le cautere potenciel, est un sel artificiel qui fait une bruslure sur la chair. Il se compose de chaux, d'eau forte, de cendre de gravelée, de figuier, de vigne, de tithymale, de tronc de choux, ou autres caustiques. Il s'appelle pierre à cautere. Il fait une petite playe ronde, qu'on entretient avec un pois, ou boule de lierre, qui se met dedans, afin que les mauvaises humeurs du corps se purgent par là. On doit avoir soin de penser & d'essuyer souvent son cautere. Ambroise Paré enseigne la maniere de faire des cauteres de velours, qu'il a ainsi nommez, à cause qu'ils ne font point de douleur, sur tout quand ils sont appliquez sur des parties exemptes d'inflammation. Ce mot vient de kaio, uro.
s. f. Terme de Chirurgie. Petite excrescence de chair, bourgeon, ou tubercule, ou verruë qui se forme dans la verge, & qui bouche les conduits de l'urine. Les nodus & les carnositez sont difficiles à guerir. On ne les connoist gueres que par la sonde qui est introduitte dans ce passage, & qui trouve de la resistance. Elle vient ordinairement de quelque maladie venerienne mal pensée.
s. m. Terme de Chirurgie. C'est une composition plus solide & plus dure que les onguents, & plus molle que les emplastres, quoy qu'on les prenne souvent l'un pour l'autre. Les liniments & onguents ne different point des ciroesnes, quand ils reçoivent de la cire en leurs compositions. Les ciroesnes sont les vicaires de la friction, quand on veut provoquer la salivation. Ce mot vient de cire, parce qu'elle sert de base à cette composition.