s. m. Excrements de bestiaux qui se meslent dans leur litiere, & qui la pourrissent. Du fumier de boeuf, de cheval. le fumier de pigeon est fort chaud, est bon pour les terres froides. il est deffendu aux Jardiniers de se servir du fumier de pourceau. on fait venir les melons, du pourpier, des champignons, sur des couches de fumier. l'Escriture louë la constance de Job sur son fumier. Ce mot vient du Latin fimus ou fimetum.

On appelle Fosse à fumier, l'endroit creusé dans les basses-cours, où on jette le fumier pour le laisser davantage pourrir.

On dit par extension des herbes qu'on laisse faner sans les manger, ou du foin qu'on ne recueille pas dans la faison, que tout cela n'est que du fumier.

On dit proverbialement, qu'un coq est bien fort sur son fumier ; qu'il ne faut pas attaquer un homme sur son fumier, pour dire, qu'il ne faut pas attaquer un homme chez luy, où il peut avoir du secours. On dit aussi, qu'un homme mourra sur un fumier, quand on luy voit faire des despenses excessives qui le ruinent.