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s. f. Plante medicinale qui croist sur les montagnes de France, & dans des jardins. Elle a ses feuilles molles, lissées, larges, & fort divisées. Sa tige est lissée, creuse, molle, rougeastre, un peu noüée, & semblable à l'ache ou à l'elaphoboscus, qui est le gratia Dei, ou oeuil de cerf, ou herbe copiere. Sa tige est haute depuis une coudée jusqu'à deux. Ses fleurs ressemblent à celles du narcisse, mais sont plus grandes, plus tendres & blancheastres tirant sur le rouge, fort bien arrangées, & enfoncées prés de la terre. Ses racines sont courbées, & entortillées l'une dans l'autre. Il y en a trois sortes, de grande, de moyenne, & de petite. La grande porte à sa cime une émouchette garnie de fleurs purpurines blancheastres. La moyenne a ses feuilles semblables à celles du fresne, ou du cormier, lissées, noirastres, & couchées contre terre. Elle croist en lieux marescageux, & les chats en sont fort friands. La petite differe seulement des autres, en ce que sa tige n'est haute que d'un palme. Elle est fort aromatique au goust, & d'une odeur penetrante, & approchante de celle du nard, dont elle a les proprietés. Elle est nommée par les Medecins phu, & entre dans la composition de la theriaque. En Latin valeriana, nardus silvestris ; & les Espagnols yerva benedicta.