s. m. Peau preparée pour écrire, qui sert aussi à quelques autres usages. Il est fait de mouton, ou de belier, quelquefois de chevre, quand la peau est raturée & bien raclée avec des fers propres, & aprés avoir été passée en chaux. Ce mot vient du Latin pergaminum ou pergamenum, qui se trouve dans St. Jerôme, à cause que l'usage du parchemin a été inventé par les Rois de Pergame, n'ayant pas l'usage du papier en ces temps-là, comme écrit Isidore.

Le parchemin vierge est fait de la peau d'un agneau mortné. Quelques superstitieux disent qu'il est fait de la coëffe que quelques enfants ont dans le ventre de leur mere.

Parchemin en cosse, est la peau telle qu'elle sort des mains du Megissier, & telle qu'on la met sur la herse du Parcheminier.

Parchemin timbré, est celuy dont on se sert dans toutes les expeditions de Justice, qui est marqué d'une marque particuliere en chaque Generalité. On dit, Escrire en parchemin, ou, Mettre en peau ; Allonger le parchemin, quand on allonge le discours. On appelle les Clercs & Copistes, des gratteurs de parchemin.

On dit qu'on donne du parchemin à ceux qu'on paye en obligations, en contracts, au lieu de leur donner de l'argent. Cet homme n'a eu en mariage que du parchemin, c'est à dire, des titres d'heritages & des rentes.