s. m. Lieu par où s'écoulent les eaux pluviales, tant dans la ville que dans la campagne. Les ravines sont causes des grands ruisseaux dans les ruës, des torrents à la campagne. Le lieu le moins honorable est le costé du ruisseau. Ce mot vient de rivicellus, diminutif de rivus.

RUISSEAU, se dit aussi des eaux qui coulent de source dans un canal, ou de celles des environs qui y tombent. Ce pré est entouré d'un ruisseau. Ce petit ruisseau fait moudre trois moulins au sortir de la source. Les amants vont faire leur plainte sur le bord d'un ruisseau, augmentent un ruisseau de leurs larmes.

RUISSEAU, se dit aussi hyperboliquement de toutes les liqueurs qui s'écoulent. Il couloit des ruisseaux de sang sur le champ de bataille. Des ruisseaux de larmes couloient des yeux de cette veuve.

RUISSEAU, se dit figurément en choses morales. Il faut puiser dans la source, plustost que dans les ruisseaux, pour dire, qu'il vaut mieux prendre dans les Auteurs originaux, que dans les Copistes.

On dit proverbialement, Le voilà bien chaudement la teste au ruisseau. On dit aussi, Les petits ruisseaux font les grandes rivieres.