s. m. Serviteur domestique. Souvent on n'est pas mieux servi pour avoir un grand nombre de valets, ou beaucoup de gens à son service. Menage tient que ce mot vient de bajulus ou bajulettus, qui a signifié ministre. D'autres le derivent de l'Hebreu valad, qui signifie enfant ; d'autres de varo, qui signifioit autrefois goujat, ou serviteur d'un homme de guerre. Pitou le derive de vassalettus, diminutif de vassallus : ce qui a plus d'apparence, parce qu'en Xaintonge on appelle encore un valet, vassal, qu'on tient venir de vas, vadis, caution. Borel le derive de valed, qui signifie servus. Il dit aussi qu'il peut venir de bar, c'est à dire, fils en Hebreu & en Chaldée, que les Espagnols ont receu des Sarrasins, & ont changé en varo, d'où on a fait varolet, & par syncope varlet, comme on l'escrivoit autrefois. Marot en se moquant d'un valet, dit qu'on l'appelloit ainsi, de nihil valet. Du Cange dit qu'on a appellé valeti ou valecti, les enfans des Grands qui n'étoient pas encore faits Chevaliers, & aussi les Escuyers. Vilhardouin appelle valet, le fils de l'Empereur de Constantiople, d'où il dit qu'est venu le nom de valet, qu'on a donné d'abord à des Officiers honorables, comme Valets trenchants, Valets Eschansons, Valets servants de sale, &c.
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