s. m. Herbe qu'on mange en salade & dans le potage, qui a une tige ronde, & des feuilles épaisses taillées en forme de palette. Sa tige est grosse, ridée & droite, tirant sur le rouge. Sa graine est noire, & enclose en de petites écailles herbeuses. Sa racine est fenduë en plusieurs parties. Celui qui vient tout seul a les tiges souples & rampe à terre.

Il y a un pourpier sauvage que les Medecins appellent peplion, ou peplis, qui croist aux lieux maritimes. C'est une herbe fort branchuë & pleine de lait. Ses feuilles ressemblent à celles du pourpier des jardins, étant rondes & rougeastres vers la terre. Sa graine est ronde, & cachée sous les feuilles, qui a un goust caustique & brûlant. Les Herboristes l'appellent esule ronde, & quelques-uns pavot escumant, parce qu'il jette du lait comme les tithymales.

On cultive le pourpier ordinaire sur des couches de fumier. On confit dans le vinaigre des costes de pourpier, pour manger dans l'arriere saison. Les Anciens l'ont aussi appellé porcelaine, ou pourchaille ; les Latins portulaca ; les Grecs peplion. Menage pretend que ce mot s'est dit par corruption du poulle-pied, & que les Latins l'ont appellé pullipes ; & Saumaise pretend qu'on l'a appellé portulaca, par corruption de porculata ou pied de porc.