s. m. Oiseau qui a le bec long & dur, qui perce l'écorce des arbres. Le pic-verd prend sa nourriture par le moyen de sa langue, qu'il allonge de trois ou quatre pouces dans les fentes & trous des arbres. Elle a un petit aiguillon pointu avec lequel il prend les vermisseaux ou autres insectes dont il se nourrit. Les Fables anciennes disent que Picus Roy des Latins a été changé en pic-verd. Il vient de picus viridis. Il y a pourtant de ces oiseaux qui sont rouges, jaunes, gris, & noirs. Quelques-uns le nomment loriot. Les autres disent que c'est une espece de corneille.

PIC, est aussi un instrument pointu & aceré, attaché à un manche, qui sert aux Maçons, Terrassiers, & Pioniers à ouvrir & remuer la terre. Nicod dit que de la dureté du bec du pic-verd sont venus les mots de pic de Maçon, pique, piquer, & picoter.

PIC, se dit aussi au jeu du Piquet, quand le premier qui jouë peut compter 30. points, sans que son adversaire en compte aucun ; car alors il en compte 60. au lieu de 30. Le repic, c'est quand on compte 30. sur table sans joüer les cartes ; alors on compte 90.

On le dit quelquefois au figuré, Faire pic & repic, pour dire, Avoir grand avantage sur un autre.

En termes de Marine on dit, Estre à pic sur un ancre, lors qu'on est droit sur luy, & qu'on le degage.