v. act. Donner aux choses des dispositions convenables. L'Escriture dit que St. Jean Baptiste est venu pour preparer les voyes du Seigneur. On ne se peut trop bien preparer à recevoir les Sacrements. On a été long-temps à preparer ce triomphe.

PREPARER, signifie aussi, Apprester. On a envoyé preparer le disner en un tel endroit. Cet Apothicaire sçait bien preparer un medicament. On ne sçauroit si bien preparer l'antimoine, qu'il ne soit dangereux. Les Medecins preparent les corps à la purgation par les bains & par les saignées. Voilà du cuir bien preparé, bien appresté.

On dit aussi, Se preparer au combat ; se preparer à tirer son mousquet ; se preparer à la dispute, à subir l'examen. Preparer un argument, un Sermon. On fait des protestations contre les Puissances pour se preparer des moyens ou des deffenses pour revenir contre les actes qu'on a été contraint de passer avec elles.

On dit aussi, Preparer l'esprit de quelqu'un, pour dire, luy donner certaines dispositions pour recevoir plus agreablement quelque discours, quelque nouvelle. Il a fallu bien du temps pour luy preparer l'esprit, pour luy apprendre la mort de son fils. On a eu bien du mal à le preparer, à le resoudre à la mort. Un exorde ne sert qu'à preparer l'esprit de l'auditeur, à gagner sa bienveillance.