verb. act. Camper une armée tout autour d'une place, afin que rien n'y entre, & qu'on la prenne ou par famine, ou par force. On prend maintenant toutes les villes qu'on assiege, à moins qu'elles ne soient secouruës.

ASSIEGER, se dit figurément en choses morales, en parlant de tout ce qui est autour de nous qui nous importune, qui nous embarrasse, qui nous oste quelque liberté. Les pauvres sont en si grand nombre, qu'ils nous assiegent. ceux qui tiennent table, sont assiegés d'escornifleurs. un Ministre est assiegé de personnes qui luy demandent. ce vieillard se laisse assieger par ses parents. il y a long-temps que cette femme est assiegée par un tel. On dit aussi, qu'on est assiegé par les eaux, quand il y a quelque inondation ; par les neiges, par le mauvais temps, lors qu'il pleut, & qu'on n'ose sortir ; par les brigands qui courent la campagne, &c.

On dit, qu'une armée est assiegée par les vents dans un port, quand elle n'en peut sortir à cause des vents contraires.