s. f. Grosse escaille de poisson sous laquelle il est enfermé. La coquille d'un limaçon.

On appelle coquilles à oreilles, celles qui ont deux pointes en haut, comme celles de St. Jacques. C'est une belle curiosité que celle des coquilles, car on y voit une diversité merveilleuse, & on y admire les jeux de la nature.

On le dit aussi de la coque ou couverture de l'oeuf. Dés que le poussin est sorty de sa coquille, il cherche à bequeter. On dit aussi, une coquille de noix.

On a appellé en Medecine la petite coquille, le creux de dedans l'oreille. On le dit aussi d'une seconde cavité qui est dans l'oreille au delà de la petite membrane qu'on appelle le tambour, qui contient un air naturel & interne qui reçoit aisément l'impression de celuy de dehors, & qui sert à l'ouye, comme le cristalin à la veuë. Quelques-uns la nomment le bassin.

En termes de Blason on ne distingue les coquilles que par la grandeur. Les petites s'appellent coquilles de St. Michel. Les plus grandes s'appellent de St. Jacques.

COQUILLE, se dit figurément de toute sorte de marchandise dont on trafique. Ce Marchand vend bien ses coquilles. A qui vendez-vous vos coquilles ? à ceux qui reviennent de St. Michel, se dit aux vendeurs qui croyent que les acheteurs ne connoissent pas le prix de ce qu'ils marchandent.

COQUILLE, se dit encore de plusieurs ouvrages qui representent la figure des coquilles. La plus-part des bassins, des fontaines, des cascades, des gargouilles sont faits en coquilles. Des sieges de tapisserie faits en coquilles. Une garde d'épée, une barbe en coquilles. On appelle coquille, ce qui sert à lever le loquet d'une porte, parce qu'il est fait en coquille. Les Orfevres appellent aussi la coquille d'une plaque d'argent, la coquille d'une anse, d'une aiguiere, parce qu'elles representent la figure d'une coquille. On appelloit autrefois coquille, une espece de coëffure de femme, qui a donné le nom à la ruë Coquilliere où se faisoient telles coëffures.