s. f. Mineral ou terre fossile qu'on mesle avec le cuivre pour le rendre jaune. La calamine ne sert qu'à teindre l'airain, & à augmenter son poids. Avec tout autre metail elle s'évapore ; & si on la met toute seule dans le feu, elle devient cendre. Sa trop grande quantité meslée dans l'airain le rend fragile ; lequel redevient rouge, si on le fond cinq ou six fois. Matthiole, outre la calamine minerale, dit qu'il y en a d'artificielle qui se fait dans les forges & fournaises de cuivre, dont il y a de trois sortes : l'une est nommée botrytis, pource qu'elle a la forme d'une grappe de raisin : l'autre ostracitis, qui est faite comme un test ou coquille : la troisiéme s'appelle placodes, à cause qu'elle a une crouste épaisse. Quelques-uns en mettent une quatriéme, qu'ils nomment proprement calamine, de calamus, pour la ressemblance qu'elle a avec les cannes ou roseaux. Celle-cy s'attache autour des perches de fer avec quoy on remuë la matiere du cuivre dans la fournaise, laquelle étant secoüée, represente la forme d'une canne fenduë par le milieu. Il se fait aussi de la calamine dans les mines d'argent, mais elle est plus blanche que celle de bronze. Il s'en trouve beaucoup au pays de Liege.