s. m. Petite monnoye valant un denier. Un double tournois, c'est deux deniers. Cet homme n'a pas vaillant un tournois, c'est à dire, Il n'a rien du tout.

TOURNOIS, est aujourd'huy une designation d'une somme qui est opposée à parisis. Cent livres tournois, c'est cent livres justes en quelques monnoyes que ce soit ; & 100. livres parisis, c'est 125. livres, c'est à dire, avec l'augmentation du quart en sus. Cette difference vient de celle qui étoit autrefois entre les monnoyes de Tours & de Paris. Menage rapporte qu'il y avoit autresfois des gros tournois, & d'autres parisis, dont la difference étoit le nombre des fleurs de lis autour de leur legende. Les tournois en avoient douze, & les parisis quinze. Ce mot ne sert plus que pour oster l'equivoque du mot de livres, afin qu'on ne prenne pas pour un poids, ce qui n'est qu'une monnoye ; car on ne dit pas cent francs tournois, mais cent livres tournois. Ce qui fournit occasion de dire, que la marque que l'on met encore aujourd'huy dans les lettres de change pour signifier écu en cette sorte , vient de ce qu'anciennement on comptoit par écu, & peu par livre : & comme on ne mettoit qu'un e pour signifier écu, & qu'on l'écrivoit ainsi en Gothique, de là est venu par corruption de figure, qu'on met un triangle, comme S. pour sols, & d. pour denier. Mais le commerce à retranché ces dernieres figures, à cause de la confusion qu'elles apportoient dans les comptes. On se sert de tb , c'est un l. & un b, pour dire libra, livre, & souvent de ces marques = :.. _ E.