s. m. Drogue medecinale & odoriferante qui vient à un arbre de même nom dans les Indes & pays Orientaux : en Latin amomum. On l'apporte en grappes longues de trois ou quatre pouces. Il a comme un nerf qui sert de pied & de base à ses gousses, qui sont rondes & grosses comme des grains de raisin, licées, fort entassées, & collées contre leur base, de même que les grains de poivre, & sont de couleur blanche cendrée. Cette grappe est couverte de six feuilles presque semblables à celles des grenadiers. Ses gousses sont remplies de grains purpurins presque quarrez, & separez par des pellicules fort deliées. Ce sont ces grains seuls qu'on employe dans la Pharmacie. Ils ont un goust acre, picquant & aromatique, & dont l'impression demeure long-temps dans la bouche. Il a une petite fleur comme le violier blanc, & sa feuille est semblable à celle de la couleuvrée. Son bois est rougeastre & tres-odorant, qui du premier abord perce le nez. On n'en trouve aujourd'huy que de falsifié. Quelques-uns font passer les roses de Hiericho pour amomum. Scaliger pretend que l'amome n'est pas le fruit ou la grappe de l'arbre, mais que c'est le bois de l'arbre même qui est roulé comme une grappe, & dont on se servoit particulierement pour embaumer les corps : d'où vient qu'on a donné le nom de mumie aux corps des Egyptiens qui en étoient embaumés.