v. neut. qui ne se dit qu'avec le pronom personnel. Se donner entierement à quelqu'un, soy & les siens. Cet homme est entierement devoüé à un tel Prince. Les Courtisans sont devoüez à la faveur, ne font que ce qui est agreable au Roy & aux Ministres. Un bon Chrêtien doit être entierement devoüé à Dieu. Les Religieux & les Religieuses se devouënt à Dieu d'une maniere plus parfaite. Autrefois toutes les personnes d'une famille mariée se voüoient avec tout leur bien au service d'un Couvent, & s'en rendoient serfs & esclaves ; & quand ils en passoient le contract, ils lioient à leur cou une corde des cloches, pour monstrer qu'ils ne faudroient de se trouver à l'Eglise au premier signal. Ce Docteur s'est devoüé tout à fait à l'estude. Ce mot vient de devotare. Menage.

DEVOÜER, se dit aussi d'une ceremonie qui se faisoit chez les Romains, quand un homme se sacrifioit pour la patrie, comme fit Decius, qui aprés s'être devoüé, se jetta à corps perdu sur les ennemis, où il fut tué.