s. m. C'est une sorte d'encens tres-excellent qu'on apporte du Royaume de Lao, & d'autres pays des Indes. En Latin lacer. Jules Scaliger dit qu'il vient d'un arbre qui ressemble à l'amandier, qui a des feuilles plus longues, & qui n'a autre fruit que de longues gousses pleines d'huile, & non de graine ; & que de cette huile espaissie se fait le benjoin.

Quelques-uns ont creu que le benjoin qui étoit une gomme exquise chez les Anciens, étoit la myrrhe éleuë de Dioscoride : ce qui est fort contredit par Matthiole. Une masse de benjoin ressemble aux amandes pelées confites en miel, & on n'en trouve qu'en Arabie dans la montagne seulement où croist l'encens, comme témoignent Theophraste, Pline & Dioscoride.

Matthiole fait mention d'un benjoin François, qui a des feuilles semblables au spondilium, ou panais sauvage, qui sont roides, inégales & veluës. Sa tige est de deux coudées, rougeastre, ronde & veluë, qui porte à sa cime des bouquets de fleurs blanches avec une graine piquante & odorante. En Latin imperatoria, astrentia, ou ostrutium.