subst. masc. Habillement de dessus qu'on porte en esté par ornement, & l'hyver pour se deffendre du froid & de la pluye. Un habit complet consistoit autrefois en pourpoint, haut de chausses & manteau. Maintenant on ne porte de manteau sur le Justaucorps qu'en hiver, & à la campagne pour se garentir des injures de l'air. Les gens de robbe & d'Eglise ont des manteaux longs traisnans à terre. Les seculiers ont des manteaux courts, qui ne vont que jusqu'aux genoux. Les malades ont des petits manteaux fourrez qui ne vont que jusqu'aux coudes. Les Bourgeois portent des manteaux doublez de panne, de velours. Les gens en grand deuil portent de longs manteaux de drap noir. Les Moines portent aussi des manteaux sur leurs robbes, & il y en a eu qu'on a appellé les blancs manteaux, autrement Guillemins. Ce manteau estoit autrefois l'habit des Philosophes, & de ceux qui faisoient profession d'une vie plus austere. Tertullien a fait un Livre exprés sur ce sujet. Les filous la nuit tirent les manteaux, ostent les manteaux. Quand on veut sortir, on demande ses gands & son manteau. Ce mot aussi bien que celuy de mante, est derivé du Grec mandoni, ou du Persan mandne, d'où on derive aussi mandille ; ou bien de mantica, besace, parce qu'on porte les manteaux comme les Besaces, partie devant, & partie derierre ; d'autres en fin de manus & de tego. Borel aprés Papias & Isidore. Servius le derive du Grec mandyas qui estoit une estoffe veluë dont on couvroit les tables aussi-bien que les espaules. Mais il vient plutost de mantel, qui en langage Celtique ou bas-breton signifie la même chose. Lire la suite...