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subst. masc. Chose cachée, secrette ou difficile à comprendre. Il se dit premierement des veritez revelées aux Chrestiens par la divine bonté, & dans l'intelligence desquels la raison humaine ne peut penetrer. Le mystere de la Trinité, de l'incarnation, de la Redemption, de l'Eucharistie. La foy consiste en la croyance des mysteres.

On divise les mysteres en mysteres joyeux, douloureux & glorieux, sur lesquels on doit mediter en disant son chapelet.

MYSTERE, se dit aussi des sacrements, des ceremonies de l'Eglise. Il ne faut pas qu'un profane, qu'un excommunié participe à nos sacrez mysteres.

MYSTERE, s'est dit aussi abusivement des fausses Religions. Les Prestres Egyptiens cacheoient leurs mysteres au peuple sous des caracteres hyeroglyphiques. Les Payens cachoient sous le voile & le mystere de leurs Fables les secrets de leur Religion & de leur Morale. Ils punissoient ceux qui avoient violé, relevé les mysteres de la bonne déesse de Cerés ; personne n'y entroit sans estre initié à leurs mysteres.

MYSTERE, se dit aussi de ce qu'on tient caché, qu'on ne veut pas descouvrir. On ne doit pas penetrer dans les mysteres des Grands, dans leurs secrets conseils. Il a si bien fait, qu'il a descouvert tout le mystere de cette affaire, de cette intrigue, de cette amour. Le temps éclaircira tout ce mystere. Je ne feray point de mystere de vous dire ma pensée, pour dire, je n'en feray point de difficulté.

MYSTERE, se dit aussi des choses qui sont faciles. Il n'y a pas grand mystere à trouver le mot de cette enigme. Il y a des gens qui font mystere de tout, qui disent à l'oreille quelque chose, pour faire croire qu'il y a bien du mystere ; qui font mystere de dire une chose connue de tout le monde.