s. m. Espece d'embleme ou representation de quelque chose morale, par les images ou proprietez des choses naturelles. Le lion est le symbole de la valeur ; la boule de l'inconstance ; le pelican de l'amour paternel. Chez les Egyptiens les symboles étoient fort estimez, & couvroient la plus-part des mysteres de leur Religion. Les symboles de Pythagore ou sentences morales. Les hieroglyphes de Pierius passent pour des symboles. Les lettres des Chinois sont la plus-part des symboles significatifs. Le Pere Caussin a écrit un livre des symboles.

SYMBOLE, chez les Chrêtiens, est le memoire des articles de la Foy, que tout Chrêtien doit sçavoir & croire. Le Symbole des Apostres se recite en toutes les prieres ordinaires. Le Symbole de Nicée se chante à la Messe. Le Symbole de St. Athanase se dit à Prime. Ce mot est Grec, & signifie en Latin collation, à cause que les Apostres étant assemblez, chacun témoigna le sentiment qu'il avoit sur la Foy, & par cette conference se fit le Symbole qu'ils nous ont laissé. Ainsi on a appellé Symbole des Apostres, celuy qui contenoit les principales doctrines qu'ils avoient prêchées. On tient que St. Cyprien est le premier qui s'est servi du mot de Symbole pour signifier l'Abregé de la Foy Chrêtienne.