s. m. Piece de bois de figure cylindrique, qu'on met sous les grosses machines pour faciliter leur mouvement. Les poutres, les cloches, les gros fardeaux se remuënt, se conduisent sur des rouleaux. On les remuë aussi avec des rouleaux sans fin joints avec des entretoises, qu'on nomme autrement tours tarieres. La calendre ne se meut que sur des rouleaux. On applique les estoffes sur des rouleaux pour les tabiser. Les estampes s'impriment entre les deux rouleaux d'une presse. Les flancs des monnoyes se font entre deux rouleaux de fer qui les applatissent.

ROULEAU, est aussi un instrument pour polir, applatir. Les Pâtissiers se servent de rouleaux pour applatir leur paste ; les Lingeres pour unir & licer leurs dentelles. Les Laboureurs passent un gros rouleau sur les terres pour doulcoyer les avoines, pour applanir les allées.

Les Imprimeurs appellent rouleaux, l'endroit de la presse où est attachée la corde pour en faire mouvoir le train.

ROULEAU, en termes d'Architecture, se dit aussi des volutes, des consoles, & en d'autres ornements. Il vient du Latin rotulellum.

ROULEAU, se dit aussi des choses roulées & empaquetées. Un rouleau de tabac. Les cartes se conservent mieux en rouleau, qu'étant pliées. Les enseignes des Merciers sont de gros rouleaux de fil, de ruban, pendus à leurs boutiques. Un rouleau de doubles, de cinq sous, de dix sous.

ROULEAU, en termes d'Imager & de Graveur, se dit de certaines bandes chargées d'écriture, qu'on fait sortir de la bouche des figures, quand on leur veut faire dire quelque chose. L'ancienne peinture & graveure étoit chargée de plusieurs rouleaux, qui ne sont plus gueres en usage.