subst. masc. Grand arbre qui porte pour fruit des olives. L'Olivier jette des feuilles longues qui se terminent en pointe, & vont en diminuant. Elles sont verdes par dessus, blancheastres par dessous, grosses & grasses, & d'un goust amer & brusque. Il porte en Juin des fleurs blanches & grappuës en forme de raisins, d'où vient un fruit qui est d'abord verd, puis pasle, & estant meur plainement noir. On le cueille en Novembre ou Decembre. On le laisse sur terre jusqu'à ce qu'il se ride ; puis on le met sous la meule ou le pressoir pour en tirer de l'huile. Les Anciens faisoient cas de dix sortes d'olives. Son bois est beau, veineux & madré, & brusle aussi-bien vert que sec. Il y a des oliviers sauvages qu'on appelle autrement Ethiopiques, qui sont plus petits que les domestiques, qui sont espineux, & qui produisent force olives plus savoureuses que les autres, encore qu'elles soient moins grosses. Ils jettent tous deux une gomme rousseastre & mordante qui ressemble à la scamonéé, qui est mise au rang des poisons, & qui a pourtant beaucoup d'usages en Medecine. L'Olivier & le chesne ont une telle inimitié, que si on les plante l'un auprés de l'autre, ils se font mourir. Matthiole. En Latin oleaster, olea sylvestris, olea sativa. La lie d'huile ou des olives cuites & pressurées s'appelle amurea en Medecine & en Chymie.