s. m. Employ de toutes ses forces. Quand on fait de trop grands efforts à lever des fardeaux, on se met en danger de quelque rupture ou descente. Ce cheval a fait un effort, il est ruiné ; il a fait un effort de reins, d'espaules. Il se dit aussi d'une rupture de veines, d'un relaschement de muscles, & d'une extension de nerfs. Du Cange dit que les Auteurs de la basse Latinité se sont servis du mot efforcium pour signifier effort, & une armée ou forces militaires.

EFFORT, se dit aussi des hommes assemblez pour un même dessein. Cette armée va faire ses derniers efforts pour emporter cette place.

EFFORT, se dit aussi de tout ce qu'on fait avec violence. Cette clef est faussée, il faut qu'on ait fait quelque effort dans la serrure en voulant l'ouvrir. La mine ne fait son effet que par l'effort de l'air rarefié qui se veut mettre en liberté.

EFFORT, se dit figurément en choses spirituelles. On ne peut inventer des machines que par un grand effort d'esprit. La statuë de Laocoon est un grand effort d'imagination. Reciter toute l'Eneïde par coeur est un grand effort de memoire. Il faut faire tous ses efforts pour gagner le ciel.

Ces mots viennent du primitif fort, du Latin fortis.