s. f. est la composition ou mêlange du metail qui sert à souder. On ne fait gueres de soudure sans qu'on y employe le borax. On fait des soudures d'or, d'argent & de cuivre. La soudure des tuyaux d'estain se fait de plomb & d'estain, & quelquefois avec une partie d'estain de glace sur trois parties d'estain fin. La soudure des Orfevres, qu'ils appellent à huit, est composée d'une huitiéme partie de cuivre, ou de leton, sur sept d'argent. La seconde est à six ; la troisiéme au quart, & la quatriéme au tiers, qui est la plus foible des soudures. Le clou du Duc de Florence qu'on a tant admiré autrefois, qu'on croyoit moitié de fer, & moitié d'or, n'étoit qu'une soudure faite par Turneisser sçavant Chymiste Venitien, dont tous les Orfevres n'ont pû découvrir le secret jusqu'en nos jours, qu'il a été publié par Tachenius : ce qui n'est autre chose qu'un peu de cuivre ou de vitriol de Cypre qu'on met entre l'or & le fer, parce que la grande acidité de l'or reduit le fer en scories, quand on pense les appliquer l'un à l'autre, & empêche qu'on ne les puisse souder & joindre ensemble. Or cet obstacle se leve par l'interposition du cuivre en quelque petite quantité qu'elle soit.