s. m. Armes des ennemis vaincus qu'on amoncele sur un champ de bataille.

Dormir sur un trophée est un charmant repos,

dit Scuderi en son Alaric. On erige un trophée à un victorieux, quand on met sur un tronc d'arbre les armes dont il a despouillé son ennemy.

En Architecture, Peinture, Graveure, la plû-part des ornements sont des representations de trophées, d'enseignes, de picques, de corcelets, de canons, & autres armes meslées agreablement ensemble.

TROPHÉE, se dit figurément en Morale, des victoires ou vanités qu'on tire de quelque merite qu'on a de quelque action qu'on a faite. Les Poëtes & les Historiens erigent des trophées à la gloire d'un Conquerant. Cette beauté fait trophée des coeurs qu'elle a mis en cendre. Les Allemans font trophée de boire à outrance. Il est bien vilain de faire trophée de son vice.