v. act. Serrer avec une presse, ou quelque chose de pesant. On tabise la soye en la pressant sous la calandre. Les Tailleurs pressent leurs habits avec un carreau pour en applatir les coûtures. Les Chymistes pressent les choses dont ils veulent épreindre le suc.

PRESSER, signifie aussi, Se serrer pour occuper moins de place. Il se faut presser pour donner une place à cette Dame. On est fort pressé au Sermon de ce Predicateur. Quand on presse l'eau dans une pompe, cela la fait monter en l'air.

PRESSER, signifie aussi, Se haster, faire diligence. Si vous ne pressez vostre cheval, vous n'arriverez pas de jour. Les Italiens ne se pressent jamais de répondre, de conclurre. Chacun se presse à luy rendre service. Il faut avoir patience, il n'y a rien qui presse.

PRESSER, signifie aussi, Poursuivre vivement, tant au combat, qu'à la dispute. Ce General a bien pressé les ennemis, les a poursuivis l'épée dans les reins. Vostre partie presse le jugement de vostre procés, le sollicite vivement. Cette raison l'a si fort pressé, qu'il s'est rendu, qu'il n'y a pû répondre. Il m'a tant pressé de luy prester de l'argent, que je n'ay pû m'en deffendre. On dit aussi, L'affaire presse ; la saison, le temps presse ; l'heure presse. Ce mot vient de pressare, frequentatif de premere.