s. f. Advertissement qu'on met au devant d'un Livre pour instruire le lecteur de l'ordre & de la disposition qu'on y a observé, de ce qu'il a besoin de sçavoir pour en tirer de l'utilité, & luy en faciliter l'intelligence. On abuse souvent des Prefaces pour loüer l'Auteur, pour faire l'apologie de ses fautes. Il y a des Prefaces qui sont presque aussi grosses que le Livre.

PREFACE, se dit aussi du preambule d'un discours, de ce qu'on dit avant que d'entrer en matiere. Je vous prie parlons sans preface. Il n'y a gueres de preface qui n'ennuye. Il n'y a point de Poëte qui lise un Sonnet sans quelque espece de preface, sans dire qu'il l'a fait fort promptement, ou l'occasion qui l'a porté à le faire.

PREFACE, est aussi une partie de la Messe qui se chante par le Prestre avant la consecration sur un ton particulier, & qui varie selon le temps & l'office. L'essentiel de la Messe ne commence qu'à la Preface. Il y a certains endroits de quelques Offices qu'on chante sur le ton de Preface. L'usage des Prefaces est tres-ancien dans l'Eglise, & on conjecture qu'il est du temps des Apostres par quelques passages de St. Cyprien, de St. Chrysostome & de St. Augustin.