subst. fem. Petit coffre ou valise propre à transporter des hardes à la campagne, qu'on met ordinairement sur la crouppe du cheval que monte un valet, ou un postillon. Cette lettre ne partira pas par cet ordinaire, la malle du postillon est fermée. Quand on loge en chambre garnie, on n'y apporte gueres qu'une malle. Il a fait mettre sa malle dans le magazin du coche. Perionius derive ce mot du Grec mallos, signifiant vellus, parce qu'au commencement on faisoit ces malles de peaux de bestes avec leur toison. Du Cange le derive de l'Allemand mael, qui signifie malle.

MALLE, se dit aussi de certains paniers que des Merciers de campagne portent sur leur dos, qui sont pleins de cent sortes de menuës marchandises. Un Ramonneur a la patience de remuer toute sa malle pour vendre une paire de ciseaux.

On dit proverbialement, Cet homme a chié dans ma malle, pour dire, J'ay rompu tout commerce avec luy, Je ne m'y veux plus fier aprés ce qu'il m'a fait. On dit aussi, qu'un homme a esté troussé en malle, lors qu'une maladie luy a peu duré, qu'il est mort en peu de temps. On dit aussi d'un bossu, qu'il porte toûjours sa malle, qu'il a son pacquet sur le dos.