s. m. Celuy qui est commis pour faire les affaires d'un Prince, de quelque corps, ou de quelqu'un en particulier. Ce Prince n'a point d'Ambassadeur en cette Cour, il n'a qu'un Agent. ce Gentilhomme a un valet qui est l'agent de toutes ses affaires, &c. Menage le derive du mot agens, qu'on trouve en cette signification dans le Code Theodosien.

AGENTS de change & de banque, sont des Officiers établis dans plusieurs villes de commerce, qui s'entremettent entre les Marchands negociants & Banquiers, pour faciliter leur negoce de lettres & billets de change, & le debit de leurs marchandises en gros : auquel cas on les appelle aussi Courtiers. A Paris il y a 30. Agents de banque, & Courtiers de marchandises de draps, de soye, de laine, de toile, &c. qui furent creés en titre d'Office par Charles IX. en Juin 1572. dont le nombre fut fixé par Henry IV. en 1595. qui a fort varié depuis. Ils font un corps qui eslit ses Syndics. Ils ne prennent plus la qualité de Courtiers, mais seulement celle d'Agents de change. Leur droit est un quart pour cent, dont la moitié est payable par celuy qui donne son argent, & l'autre par celuy qui le reçoit, ou qui en fournit la valeur en lettres de change. Dans les villes où ils ne sont pas établis en titre d'Office, ils sont choisis par les Consuls, Maires, & Eschevins, devant lesquels ils prestent le serment. Les Agents de change ne peuvent être Banquiers, & ne peuvent porter bilan sur la place, où ils doivent avoir un livre paraphé d'un Consul, cotté & numeroté par l'Ordonnance de 1673.