s. f. L'arriere d'un vaisseau, l'endroit où le gouvernail est attaché. Quelques-uns l'appellent la queuë, à cause que le gouvernail y est attaché, qui fait le même effet aux navires, que la queuë fait aux poissons. Elle est distinguée en trois ou quatre estages. Le plus bas au fond de cale est la soute du biscuit. Le second au premier pont est pour les Canoniers, & est appellé Sainte Barbe, où le timon est d'ordinaire ; mais celuy qui le gouverne est au dessus, & le fait tourner par une barre qui passe par un trou. Au dessus est le gaillard, où est la chambre du Capitaine, au devant de laquelle est la gesole ou l'habitacle. C'est une armoire où est la boussole, les sabliers & les ampoulettes. Au dessus est la chambre du Pilote, & de quelques Officiers. La dunette est le plus haut de la pouppe, où est le phare & la banniere. Tout cela ensemble forme le chasteau de pouppe. Le pourtour de la pouppe est orné de balcons, de galeries, de balustres, termes, pilastres, trophées, & des armes du Prince, le tout richement doré, aussi-bien que les chambres du conseil de l'Amiral & du Capitaine. Avoir vent en pouppe, c'est à dire, Avoir vent arriere, vent favorable. On peut mouiller par pouppe, par croupieres, c'est à dire, jetter l'ancre par l'arriere. Il y a des vaisseaux à pouppe quarrée, d'autres à pouppe ronde.

On dit figurément, Avoir vent en pouppe, pour dire, Avoir la fortune favorable, faire heureusement ses affaires.

POUPPE, en termes de Chasse, se dit des tettes des femelles des animaux, & particulierement de l'ourse & des autres animaux mordans. C'est l'endroit par où leurs faons ou petits tettent. Ce mot vient de pupa, & de là est derivé poupard, poupon & poupée.

Les Medecins appellent l'os de la pouppe, l'os du front, qu'on appelle autrement coronal ou sans vergogne.