s. f. Figure de plastre, ou de cire, qui est habillée comme un enfant, & qui sert de joüet, tandis qu'on est en bas âge. Cette fille est trop jeune pour la marier, elle a encore des poupées. Ce mot vient de pupata, formé de pupa. Menage. On a dit aussi popea dans la basse Latinité.

POUPÉE, se dit aussi d'une jeune femme qui a une trop grande affectation pour s'ajuster, & pour paroistre mignonne. Ainsi Regnier a dit :

Lors que d'un cabinet sortit une poupée,

Disant, J'ay si grand peur de ces hommes d'épée.

Ce mot tire son origine de Popea femme de Neron, qui fut la Dame qui eut le plus de soin de son ajustement. On dit même que c'est elle qui inventa le masque pour conserver la delicatesse de son teint contre le soleil & le hale, & qui fut plus curieuse de se parer que toutes les autres femmes.

On appelle aussi poupée, une enveloppe de linge autour d'un doigt où on a quelque blessure ou couppure.

POUPÉE, en termes de Tourneurs, se dit de deux pieces de bois qu'on met à plomb sur un tour, qui sont mobiles sur les jumelles, & qui portent les pointes lesquelles soûtiennent l'ouvrage qu'on tourne.