v. act. Avoir soin d'un malade, luy fournir les choses necessaires. Ce malade est bien soigné, bien pancé & bien assisté par sa garde, par sa femme.

PANCER, se dit aussi des medicaments qu'on donne aux malades & aux blessez. Les malades sont bien pancez & medicamentez dans les Hospitaux de la Charité. Il meurt bien des gens à l'armée faute d'estre pancez & medicamentez.

On dit qu'on pance une playe, lors qu'on y met le premier appareil, qu'on le leve, ou qu'on en change, & qu'on en nettoye les emplastres : ce qui se dit aussi des cauteres, cancers & ulceres. On dit aussi, qu'un homme a été bien pancé, mal pancé du vilain mal, quand il a passé par le grand remede, par la salivation.

PANCER, se dit aussi des animaux, dont on commet le soin à quelqu'un pour les nourrir & nettoyer, & pour leur fournir leurs necessitez. On le dit des chiens, des oiseaux, mais particulierement des chevaux, dont on recommande le soin à des Escuyers, Palefreniers, Cochers & Chartiers pour les maintenir en bon état.

PANCER, signifie encore plus proprement à l'égard des chevaux, les estriller & les nettoyer. Les chevaux ont autant besoin d'estre pancez de la main pour se bien entretenir, que du son & de l'avoine. Il faut qu'un bon cavalier sçache pancer luy-même son cheval, c'est à dire, l'estriller.

On dit proverbialement à ceux qu'on veut chasser avec mépris, Allez vous faire pancer.