s. m. Redevance qu'un Estat est obligé de payer à un autre, en vertu de quelque traitté qu'il a fait avec luy pour acheter la paix. Les Romains faisoient payer tribut à tous les peuples qu'ils subjuguoient. Mahomet a posé pour fondement de sa Loy, qu'il falloit que tout le monde crust en luy, ou qu'on luy payast tribut, comme on voit dans l'Histoire des Calyphes. Dans les pays du Turc on prend des enfans de tribut sur les Chrestiens pour faire des Janissaires. Ce mot vient du Latin tributum.

TRIBUT, est aussi une contribution personnelle que les Princes levent sur leurs sujets par capitation pour soûtenir les despenses de l'Estat. En Latin il s'appelle tributum ; & en cela il differe de l'impost, qui se leve sur les marchandises, qu'on appelle vectigal, eò quòd vehebantur. La taille est un tribut qui est deu naturellement au Roy.

TRIBUT, se dit figurément en choses morales. Toute la nature humaine doit payer le tribut à la mort. La jeunesse doit une fois au moins payer le tribut à l'amour. Le rheume est un tribut qui se paye tous les ans par la vieillesse.