v. n. Faire un grand bruit, éclatant. Il se dit au propre de ce bruit qui accompagne la foudre, provenant du choc de deux nuës qui enflamme des exhalaisons qui en sortent avec grande violence. Il faut croire que c'est Dieu qui tonne. Quand le Ciel tonne, c'est un signe qu'il est en couroux. On le dit plus communément à l'impersonnel. Il tonne plus souvent dans les pays montueux, que dans les plaines. Il tonne rarement en hiver. Ce mot vient du Latin tonare.

TONNER, se dit par similitude, du canon & de l'artillerie qui sont en batterie, ou lors qu'on en tire plusieurs pieces ensemble. On entendoit de six lieuës tonner les batteries de ce siege. On va tirer le feu de la Greve, voilà le canon qui tonne.

TONNER, se dit figurément en Morale, d'un Orateur vehement qui declame contre les vices, qui espouvante son auditoire. Cet Advocat tonne dans le Barreau. Ce Missionaire tonne dans les chaises.

On dit proverbialement, quand on est dans un lieu où on fait grand bruit, qu'on n'y entend pas Dieu tonner.