verb, act. Appeller une chose par son nom, luy donner un nom ; on est nommé d'ordinaire du nom de son parrain. On le nomme Pierre, Jacques. Cette cloche se nomme Marie. La Grande Bretagne se nomme maintenant Angleterre. La France se nommoit autrefois la Gaule. Il y a des choses qu'on ne sauroit nommer par leur nom, comme celles qui sont obscenées. On dit aussi de ceux qu'on ne connoist que de veuë, qu'on ne sçait pas comme ils se nomment.

NOMMER, signifie aussi, declarer. Cet accusé a nommé tous ses complices. Je ne vous garentis pas cette nouvelle, mais je vous nomme mon Auteur. C'est un tel qui a fait cela, sans le nommer, je ne le nomme pas par discretion.

NOMMER, signifie aussi, dicter, prononcer des paroles l'une aprés l'autre : Je m'en vais escrire sous vous, nommez moy. Un testament, pour estre vallable, doit estre nommé, dicté par le testateur aux Notaires qui le reçoivent. Il a nommé & institué son neveu, son heritier.

NOMMER, signifie encore, donner sa voix en faveur de quelqu'un dans une eslection, le presenter à un Benefice, le pourvoir d'une charge. Il a esté nommé à l'Eschevinage par la pluspart des voix. Un Patron Laïque nomme & presente à un Benefice qui est en son patronage, il peut varier on nommer deux fois. Le Roy nomme aux Benefices consistoriaux, & le Pape les confere. Il a nommé un Premier President, il l'a pourveu de cette charge.

On dit au Palais, qu'un expert a esté nommé d'office. C'est à dire, par le Juge à faute par les parties d'en nommer de leur part : qu'un tel a esté nommé Tuteur à des mineurs : que la Cour a nommé des Deputez pour faire des remontrances des Commissaires pour travailler à l'instruction d'un procés.