s. f. Transport d'un lieu qui est d'ordinaire clos en un espace plus étendu, ou éloigné. La plus grande journée d'un voyageur, c'est la sortie de la ville. Il étoit attendu à la sortie du logis, à la sortie du bois. Ce convalescent a fait aujourd'huy sa premiere sortie. Depuis sa sortie de prison il s'est fait une nouvelle affaire. Il faut payer au Geolier le droit d'entrée & de sortie. La traitte foraine est un droit que payent les marchandises à l'entrée & à la sortie du Royaume. Ce Prince a voulu desrober sa sortie à ses gens, il est sorti de nuit & secrettement.

SORTIE, se dit aussi de la fin de quelque chose, de quelques assemblées. Il meurt bien du monde à la sortie de l'automne, de l'hiver. A la sortie de table, à la sortie du bal, c'est à dire, quand le repas ou le bal sont finis.

SORTIE, en termes de Guerre, c'est un effort que font des assiegés, quand une partie de la garnison sort sur les assiegeans pour ruiner leurs travaux. Au siege de Candie les assiegeans étoient fatiguez par de continuelles sorties.

SORTIE, signifie aussi, Porte le plus souvent secrette, par où on sort. C'est une grande commodité, quand une maison a deux sorties, une sortie sur la ruë, & une autre sur la campagne. Cette chambre a une sortie sur un escalier secret & desrobé.

SORTIE, se dit aussi de toutes les ouvertures par où les choses humides se peuvent escouler. Il faut faire un aivier dans ce mur ; des esgousts, des ouvertures dans cette terrasse, afin que les caux ayent leur sortie, leur issuë. Quand les humeurs du corps n'ont point de sortie, quand il y a des obstructions, cela cause plusieurs maladies.

SORTIE, se dit aussi figurément en Morale, de l'issuë, de l'evenement des affaires. Avant que de s'engager en une affaire, il en faut prevoir la sortie, l'issuë.

On dit proverbialement, qu'on fera danser à quelqu'un un bransle de sortie, pour dire, qu'on le chassera, qu'on le fera sortir de quelque lieu.