s. f. Herbe odoriferante. Il y a des menthes qui ont les feuilles fort petites & crespuës. D'autres ont les branches & les fleurs rouges d'autres blanches. Il y en a une odorante, l'autre qui est sans odeur, qui est une menthe sauvage, que quelques-uns appellent calament. Il y en a une autre qu'on appelle Menthe Nostre-Dame, en Latin Salvia Romana, mentha Graeca, herbadivae Mariae, sive lassulata. Matthiole croit que la menthe Romaine est la même chose que nostre baume, & que c'est le vray sisymbrium de Dioscoride, parce que sa feuille est semblable, sa tige est quarrée, rougeastre & verdoyante, & a une odeur plus forte que la menthe commune. Tout baume se convertit en menthe, s'il n'est diligemment cultivé. En Latin mentha hedyosmon. Pline dit que ce nom luy est venu, à cause de l'agréement de son odeur, & qu'on l'appelloit auparavant mintha. Les Fables disent que Minthes fut une fille que Proserpine ayant surprise avec Pluton, metamorphosa en cette plante. JESUS-CHRIST disoit aux Pharisiens, Malheur à vous qui payez la dixme de la menthe, de l'anet, du cumin, de la ruë & des herbes potageres, & qui negligez les choses importantes de la Loy, St. Matthieu 23. St. Luc 12.

Il y a une menthe sauvage qu'on nomme menthastrum.