s. m. Manque d'employ, d'affaires, le temps où on est oisif. Les jeunes gens de la Cour sont fort faineants, sont de grand loisir. Quand on parle aux gens d'affaires il ne faut pas abuser de leur loisir. Je feray response à vostre lettre à mon loisir. Tous les beaux ouvrages se doivent faire à loisir, il y faut employer bien du temps. Cet Auteur a bien employé son loisir, son temps. Il faut donner le loisir aux chevaux de repaistre.

LOISIR, se dit proverbialement en ces phrases. On dit d'un homme fort occupé, qu'il n'a pas loisir de se moucher, d'estre malade. On dit aussi, qu'un homme est plein d'un grand loisir, quand il s'amuse à faire quelque ouvrage qui luy donne de la peine, & dont il ne peut tirer aucun avantage. Les Auteurs appellent aussi un honneste loisir, une pension ou une subsistance qui les tire de la necessité, qui leur laisse tout leur temps pour s'appliquer à l'estude. Ce mot vient de licere, suivant Nicod, comme plaisir, de placere.