s. m. Ce qui est au dos, qu'on ne voit qu'en le retournant. Le revers du feuillet, c'est la page qu'on voit, quand on le retourne. Il a escrit l'adresse au revers de la lettre.

REVERS, se dit d'un soufflet, d'un coup qu'on donne de l'arriere-main. Il luy a donné un revers sur la jouë. Les Turcs d'un revers de leur sabre abattent la teste, le bras.

REVERS, en termes de Medailliste, est la partie la moins considerable de la medaille, où il n'y a que quelque devise. Il est opposé à la principale empreinte ou figure.

REVERS, se dit figurément en Morale d'un retour ou renversement de fortune, ou d'affaires. Les Courtisans sont fort sujets aux revers de fortune, à d'estranges revers.

REVERS, se dit aussi du bout des manches qu'on retourne. Voilà du satin qui sera bon pour le revers des manches.

REVERS, en termes de Guerre, se dit d'une batterie qui bat à dos & par derriere. Ce poste est veu de revers, est battu de revers. Cette hauteur avoit un commandement de revers sur un tel quartier.

REVERS, en termes de Marine, se dit des écoutes, boulines, bras & autres manoeuvres, tandis qu'elles ne servent point. Quand on revire le bord, les manoeuvres qui estoient de revers deviennent manoeuvres de service ou ordinaires. Et au contraire les manoeuvres qui étoient de service deviennent manoeuvres de revers, quand elles ne sont plus sous le vent.

On dit proverbialement, qu'il n'y a point de medaille qui n'ait son revers, pour dire, Il n'y a point d'affaire qui n'ait deux faces, qu'on ne puisse regarder du bon & du mauvais costé.