v. n. Se traisner sur le ventre pour se transporter d'un lieu à un autre. Les serpens, les lezards, les chenilles, rampent sur la terre. Ce mot vient du Latin repere.

RAMPER, se dit aussi des plantes qui ont une tige si foible, qu'elle n'a pas la force de soûtenir le bois qu'elle pousse. La vigne est une plante qui rampe ; ce qui oblige à la soûtenir par des eschalas. La coulevrée, le chevre-feuille, ramperoient, si on ne les soûtenoit par des berceaux.

Tous ces mots viennent de rampa, qui en langage Celtique ou Bas-Breton signifie glisser.

RAMPER, se dit figurément en choses morales. Les ames communes ne font que ramper, ne s'élevent point à la connoissance des choses celestes. Un Poëte & un Orateur dont le stile rampe, ne s'éleve point, meritent peu d'estime. Les gens de lettres font rarement fortune, ils rampent toûjours, ils sont toute leur vie miserables.