s. m. Action par laquelle on rachete, on retire une chose qu'on a venduë, ou qui étoit en la possession d'un autre. Il avoit vendu & constitué une rente à un tel, il en a fait le rachat, il a quittance du rachat. Le rachat de son cheval luy a cousté le double de ce qu'il l'avoit vendu. Le domeine du Roy se vend à faculté de rachat perpetuel. Le rachat d'une pension est son extinction. On dit aussi le rachat des biens ecclesiastiques, pour dire, le retrait de ces biens-là. On appelle aussi en quelques Coustumes rachat, le retrait lignager ; & faculté de rachat, le retrait conventionnel en vertu d'une clause de remeré.

On dit en Theologie, que JESUS-CHRIST a répandu tout son sang pour le rachat des hommes, des pecheurs. Le rachat des captifs est une oeuvre de charité.

RACHAT, signifie aussi le revenu d'une terre ou d'un heritage pendant une année, qu'il faut payer au Seigneur dominant en quelques mutations de proprietaire : ce qui est differemment determiné selon les diverses Coûtumes. En la Coûtume de Paris on doit rachat, si ce n'est en vente ou bail à rente rachettable, Art. 33. Ce rachat est ce qu'on appelle autrement relief.